Rencontre avec Nathalie Durand
Juillet 2019

Comment en êtes vous venue à être directrice de la photographie ?
J’ai commencé classiquement en faisant une école de cinéma, l’Ecole Nationale Louis Lumière. A la sortie, j’ai travaillé comme assistante pendant 15 ans  notamment avec Patrick Blossier, directeur de la photo. Puis l’expérience aidant, j’ai estimé que je pouvais passer à autre chose et assurer à mon tour la mise en image de projet que l’on me proposait.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire le métier de chef opératrice ?
C’est un peu compliqué, c’est passé par la musique bizarrement car j’ai fait des études musicales dans mon cursus scolaire, c’est à dire que je faisais l’école le matin et le conservatoire l’après-midi. J’ai fait ça des classes  primaires jusqu’au collège puis nous avons déménagé et ces horaires aménagés n’existaient plus mais j’ai continué à faire de la musique. A Caen où j’habitais, il y avait un cinéma d’Art et Essais, Le Lux, qui était formidable. C’est finalement une découverte du cinéma assez tardive. Nous n’avions pas la télé à la maison. C’était vraiment une démarche d’aller au cinéma vers 13 ans et j ‘ai commencé à y passer pas mal de temps. Je faisais de la photo aussi et je me suis dis le cinéma, pourquoi pas. Et affirmer que je voulais en faire mon métier m’a permis de justifier auprès de mes parents le fait d’y aller beaucoup!

De par mes études musicales, je me suis posé la question de faire du son mais ça me paraissait trop technique, presque trop mathématique alors que l’image, j’en avais aussi une pratique et le langage par l’image, c’est quelque chose qui m’attirait. J’ai décidé de me présenter au concours de Louis Lumière en section cinéma.

Comment en êtes vous venue à acheter un moniteur ? Vous avez déjà du matériel de tournage ?
Je n’ai pas de caméra. Je me sers du moniteur comme une cellule. Je travaille toujours avec une Spectra mais j’utilise moins le spot. Finalement le Starlite de Transvideo me permet de voir l’image et de l’analyser avec des outils simples comme la waveforme et aussi de pouvoir passer en Log. J’aime pouvoir zoomer sur l’écran avec la waveforme et aller me balader dans l’image et voir où se situe le signal. Je ne m’en sers pas pour poser l’image mais je m’en sers comme d’un outil de mesure, pour voir. J’aime bien car il est petit et léger. La dalle est de bonne qualité et les nouveaux modèles ont une image qui s’est encore améliorée. Ça fait plaisir de voir l’image comme ça car dans les viseurs des caméras c’est inégal mais c’est souvent terrible. Le moniteur Starlite je connais l’image c’est une référence pour moi.

D’autre part il me sert à faire des photos, à enregistrer parfois des prises, à faire des snap que je garde. C’est ludique et simple d’utilisation. C’est petit, ça ne prend pas de place, c’est efficace. L’essayer c’est l’adopter !